15/07/2020
Tarzanides n° 439
En guise de suite au numéro 438
Cette nuit écoulée le Petit Jésus nous a modifié le ciel. Hier l'était solaire. Aujourd'hui en matinée c'est la dégringolade. Une pluie drue, verticale. Après cette saucée il ne faudra pas écraser les escargots qui vont ramper dans l'escalier extérieur.
J'ai bien vérifié : William Juhré, l'un des premiers à avoir converti en BD certains des romans TARZAN, n'apparaît pas dans le quatrième volume de l'éditeur Graph Zeppelin. Il n'apparaît pas là où nous devrions le trouver après Rex Maxon, Foster et Hogarth, années 1936 à 1938.
De mon côté pendant ma scolarité je ne connus que quelques unes des planches BD créées par Juhré et je ne les connus qu'en ignorant l'identité de l'artiste car celle-ci n'est pas imprimée dans les numéros mensuels 18 et 20 de 1947 des Éditions Mondiales.
Ce fut donc Francis Lacassin, plus tard, beaucoup plus tard et dans la revue trimestrielle BIZARRE de 1963 qui m'informa de l'existence de William Juhré dont il écrivait que l'originalité graphique venait d'une "dilatation des pupilles" chez les personnages. Sans blague ?
Dans la grande planche BD ci-dessus prélevée dans la page centrale de l'hebdomadaire HURRAH ! année 1940, se vérifie une fois de plus la loi de guerre par laquelle Lord John Greystoke protège son existence : on ne doit jamais laisser vivant un ennemi derrière soi.
Enfin la couverture numéro 18 de 1947 des Éditions Mondiales montre un agencement pour le moins incongru : ne croirait-on pas que TARZAN bloque sans sa main droite le projectile qui vient de traverser le crâne du noir ?
Allez : bonne soirée à tous !
Doc Jivaro
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11/07/2020
Tarzanides n° 438
LORD JOHN GREYSTOKE
Avec le quatrième volume de l'intégrale de la réédition des trips américains créés par RUSS MANNING, l'éditeur Graph Zeppelin vient de clôturer la période 1967 à 1979 pendant laquelle les aventurlures de TARZAN retrouvèrent une qualité abandonnée depuis 1954 quand John Celardo remplaça Bob Lubbers pour les BD relatives au héros inventé par E. R. Burrougs.
Doc Jivaro vient de parcourir brièvement ce quatrième volume. Il se montrera plus attentif demain mais il lui semble bien que l'éditeur, dans la liste des dessinateurs, a négligé de mentionner un certain William Jurhé, lequel était pourtant apprécié par Francis Lacassin, grand spécialiste du Roi de la Jungle. Nous vérifierons ça dans un proche avenir.
Doc Jivaro
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08/07/2020
Tarzanides n° 437
HOPALONG CASSIDY publication BD de l'éditeur Impéria, parut en deux séries, l'une de 115 numéros, l'autre de 291, depuis octobre 1951 jusqu'à l'année décembre 1964. Vous trouvez ça partout dans le BDM comme dans Wikipédia et ce n'est donc pas pour cette comptabilité et chronologie que Doc Jivaro va bavarder du célèbre shérif de Twinriver. Son intention est plutôt de parler de l'illustration des couvertures.
Globalement les collectionneurs attribuent le dessin des couvertures de Cassidy à l'italien Ferrani Rino lequel de Rino Ferrani œuvra également pour le magazine populaire RADAR. Toutefois, en ce qui concerne Hopalong Cassidy les deux premières couvertures ne sont pas dues à l'italien mais à un français, le français ROBert BAgage qui signait ROBBA.
Robba était déjà bien connu, notamment comme illustrateur des couvertures d'un des Tarzanides les mieux réussis : TARGA LE TERRIBLE. Dans l'exemple ci-dessus et daté d'avant la Loi de 1949, les écoliers de mon âge pouvaient s'exercer à la petite bagarre pendant les dix minutes de récréation. Remarquez : nos instituteurs de la Voltaire étiraient volontiers la durée de la récré pour eux comme pour nous.
Comment tordre le bras à partir de son poignet en même temps qu'immobiliser au sol l'ennemi dont on menace de casser une jambe tout en lui piétinant la tête ? vous apprendrez tout ça en consultant votre BD préférée. Au risque d'être interrompu par un des maîtres en blouse grise.
- Et alors, ça t'amuse de faire mal à ton petit copain ? Tu vas le lâcher tout de suite et pour t'apprendre à bien te conduire tu vas écrire la phrase suivante : je ne dois pas faire mal à mon camarade de classe. Tu me conjugueras ça aux huit premiers temps. Tu me remettras la copie vendredi prochain le matin.
Robba récidiva plusieurs fois, s'inspirant vaguement de telle ou telle prise de jui-jitsu. Ainsi dans la deuxième couverture pour Hopalong Cassidy.
Par la suite, de tels corps à corps entre personnages de BD devinrent rares jusqu'à disparaître dans la production française. Vous en chercheriez aujourd'hui inutilement sur les couvertures d'albums d'ailleurs pour la plupart limités à des rééditions. Ce qui caractérise même une couverture de BD d'à présent c'est sa banalité, sa mièvrerie : les pirates ont cessé de manier un sabre tranchant : ils se promènent armés d'une batterie de cuisine pour gamine s'amusant à la dînette.
Doc Jivaro
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04/07/2020
Tarzanides n° 436
Puisqu'il n'est pas encore interdit dans le pays de Bugeaud et de Leclerc d'afficher des images BD montrant des arabes guerriers, donc musulmans, attaquant des villages africains peuplés de familles noires, profitons en encore un peu. Voici un exemple de razzia édité pour la première fois en France dans l’hebdomadaire SPIROU numéro 517 du 11 mars 1948. Doc Jivaro en a tout simplement escamoté le texte.
Pour ceux-celles qui souhaitent mieux s'informer sur le commerce des esclaves noirs en Afrique subsaharienne nous conseillons, entre autre, un gros bouquin bien documenté publié chez Fayard en 2007. Il a pour auteur Malek Chebel. Oui : Doc Jivaro et Bar Zing ont de mauvaises lectures.
Aux dernières nouvelles la façade superbe artistiquement modelée en bas relief de l'ancien Musée des Colonies est toujours bien visible Porte Doré à l'orée du Bois de Vincennes. Aussi je renouvelle mon conseil : courez vite l'apprécier avant que les nouvelles populations des "territoires perdus de la République" ne la fassent tomber en gravats et poussière pour lui substituer une mosquée salafiste garante de l'actuelle démocrassie.
Doc Jivaro
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28/06/2020
Tarzanides du grenier n° 435
Que devenus sont Blondin et Cirage ?
Fouillant et, même, farfouillant dans les archives secrètes de Doc Jivaro à son insu, mon n'épouse s'est tout à coup exclamée : "Viens voir ça, animal dénaturé !".
Me demandant si elle ne venait pas de se remettre en mémoire un roman de Vercors je m'approchais, moi, Bar Zing. Elle me montrait une BD simplette de quatre images.
Quelle horreur ! comment a-t 'on pu autoriser une plaisanterie pareille ? Et quelle abomination : faire rire de vilains petits enfants blancs en déformant le langage français au sortir de la bouche d'un enfant noir.
On était alors sur la page 5 du "JOURNAL DE TOTO", n° 5 de 1937 et vendu au prix de 50 centimes. Un journal créé par RoB-VeL. Oui : le créateur de SPIROU. N'empêche ! Bar Zing présente ici un quatuor de vignettes que l'ancienneté ne doit pas faire épargner d'une censure totale.
Et profitons en pour obtenir l'interdiction totale de la fabrication et de la vente non seulement de la poudre de riz avec laquelle ma grand-mère colmatait le sillon de ses rides, mais aussi la mise hors la loi de la crème Nivéa dont le couvercle servait de bouclier à quelques-uns de mes petits soldats de plomb, merci ma maman.
Je reste certain que dans un proche avenir Doc Jivaro vous parlera plus en détails du JOURNAL DE TOTO imprimé sur papier blanc.
Blanc le papier ? décidément ces affreux visages pâles sont incurables : va falloir qu'ils disparaissent.
Bar Zing
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20/06/2020
Tarzanides n° 433 du 20-06-2020
« NOIR C'EST NOIR »
Originaire de Suisse, René PELLOS est sûrement l'un des auteurs de BD parmi les plus créatifs et les plus appréciés. Décédé en 1998, qui ne le connaît pas autant pour ses caricatures de sportif que pour son titre majeur : FUTUROPOLIS ?
Avant guerre et après guerre (comme on dit) cet artiste œuvra pour l'illustré PIERROT dont la longévité fut un des records pour un journal destiné aux enfants (1925-1957). Il créa l'aviateur Monsieur Petitpon auquel succéda Le Génial Barbizet tous deux égarés dans des aventurlures africaines comiques.
Profitons bien de cette planche BD imprimée dans le numéro 18 de l'année 148 en page 5 de PIERROT. Probablement sera t'elle, un jour à venir, interdite de séjour dans le pays de Colbert et de Gallieni. Mais autant prévoir de déboulonner et de faire disparaître le nom de PELLOS de l'histoire de la bande dessinée française. A l'appui nous proposons que la statue de l'emperruqué Louis XIV devant Versailles cède la place pour une statuette autrement plus sérieuse, celle représentant un androgyne africain pré-dogon pas du tout autant rigolo qu'un dessin signé de PELLOS.
Ah ! puisque Jacques Chirac jugea malin de supprimer dans Paris notre Musée des Colonies, et, donc de faire disparaître une part de l'Histoire de France, nous conseillons à la Madame Anne Hidalgo de surveiller la façade de l'ancien musée de nos anciennes colonies car il se pourrait que cette façade se trouvât endommagée d'ici peu de temps à venir.
André Malraux ne disait-il pas quelque chose comme : « Nos civilisations savent à présent qu'elles sont mortelles ? ».
Doc Jivaro
17:22 Publié dans Actualité, Arts, BD, BD anciennes, Blog, Grenier de la BD, Histoire, Media, Musées, Politique, Société | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pellos, jacques chirac, musée des arts premiers, bandes dessinées de collection, tarzanides du grenier, bar zing de montluçon, ryal